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mercredi 30 juin 2004


Et arrêter de fumer aussi non? 


Bon c'est bien gentil tout ça. Le plan "j'aime tout le monde", le "j'évite de me mettre la tête réellement par terre et je garde conscience tout au long de la soirée", le sourire en coin scotché sur mon visage en permanence, les incursions à l'extérieur alors que ce n'est même pas l'heure de l'apéro, la finalisation de ma série de 9 "toiles", le fait d'envisager de pouvoir retravailler contre un salaire, le trip "je me rase et je me lave quotidiennement"... Mais quand même les trucs comestibles dans mon réfrigérateur c'est pas un poil trop? Non parce que ce ne sont pas juste des olives et des variantes y'a aussi des vrais fruits et des vrais légumes. Des qui trempent pas dans le vinaigre. Des trucs sains quoi. J'ai même fait enlever les bières à la caisse du monop pour pouvoir garder les pêches. Je crois que je suis perdu pour la rebellitude estivale. Ou alors c'est une nouvelle sorte de rebellitude? Oui on va plutôt dire ça. Mon statut tout de même!


Je ne suis qu'amour (et défonce) 


12h10 : Mathilde me sort du lit pour piailler sur Samia et sa tenue de déménageuse. J'ai pas envie et le fait sentir. Réaction immédiate : "Mais t'es pas drôle, pourquoi tu ne veux pas dire du mal des gens aujourd'hui?" .
12h40 : Denis rentre d'un week-end familial à Orléans. Nous passons en revue mon ex-belle famille. "Mais mon beauf c'est pas possible il est vraiment trop gentil, Delphine va se faire chier très vite. Il lui faut quelqu'un qui la tienne un peu..." Le mythe de l'indispensable homme/mari/papa comme force ultime et formatrice n'est pas mort, écervelée de femelle va. Je réplique séchement qu'elle semble heureuse et que ça me suffit. "t'es chiant si on ne peut même plus dénigrer le bonheur des autres maintenant!"
13h00 : Michel arrive très en forme, commence à hurler sur son groupe de rock, sur les artistes/intermittents en général, les musiciens en particulier. Je le stoppe d'un geste, lui rappelle que c'est lui qui m'a enseigné le pardon et la positive attitude. Il sourit, je suis indestructiblement gentil. Nous partons baguenauder dans les rues de Paris.

dimanche 27 juin 2004


Une gay pride 


Je me lève maladroitement vers 13h. Café au radar. Check, tout est clean, je regarde les deux tableaux ébauchés hier soir, manque des choses mais bon début. Je suis content. Me mouche, du sang coagulé. Se faire baiser comme une trainée sur le terre plein central de Nation c'est bien mais le poppers me tuera le nez. Café, radio. Nova retransmet ce qu'il se passe à environ 100 mètres de chez moi. Café, bla avec Laureen sur msn. Je décide d'aller voir l'arrivée sur la place de la Bastille et de rejoindre Laureen pour l'apéro. Une gay pride, bruyante, vulgaire, festive, heureuse. Je n'ai pas l'envie de me taper ça seul. Avance un peu quand même. Lunettes de soleil, walk-man, pas de sourire, début de crise de claustro, suées. Je me casse sans même m'être offert la traditionnelle bière.
Métro, dindes, odeurs de sueurs, aisselles découvertes, tee-shirts sans manches. Me dis que si on avait cramé Nouchet pour son horrible beaufferie s'eût été préférable plutôt que juste pour sa sexualité. Pense aussi aux autres beaufs qui se sont mariés comme la pire caissière de Franprix. Déplore de pouvoir être confondu avec des acheteurs de pavillons. Ai des envies de terroriste. M'amuse de ma propre bêtise.
Laumière, Laureen en forme. Nous allons chercher des clopes et de la bière, passons à 10 mètres du point d'atterrissage du scratch de la Poupou. Au Lorraine je cherche des yeux un visage connu au comptoir, personne, Laureen me passe une main réconfortante dans le dos.
Appartement de Tim et Philippe. Toujours clair et tranquille. Découpe des légumes, Laureen finit le taboulé, je lis les lettres d'injures compilées par Libé. Les autres invités arrivent. Je fais la carpe. Pense à l'aveugle et le paralytique, le sourd et le muet. Deux jolies jeunes femmes, Ramon, la plus jeune soeur et le beauf de Laureen. Je reste au stade de carpe souriante, fais le timide un brin névrosé. Me fais des crampes au mollets en essayant de me confondre avec mon fauteuil. Agitation au moment du départ, les babanes en bas font peur à nos chers bourgeois. Ils attendent les taxis planqués dans l'appartement. Je reste fumer un dernier joint avec Laureen. Débarrassage de table, gestes quotidiens, efficaces. Je repense à ce livre des éditions autrement, au bonheur de la simplicité. Une dernière bière. Pars tranquille.
Jaurès et ses strates de baiseurs. Les pressés, les honteuses, les qui se connaissent, les pour la nuit ou plus, les simili putes qui te font les poches. Souvenirs.
Croise Philippe qui rentre chez lui. Bla. Sourires, respiration.
Canal Saint Martin , Bataclan, Saint Sabin, rue du faubourg Saint-Antoine. J'observe les floppées de secrétaires en goguette. Parle seul, pas au bon moment.
All is quiet.

vendredi 25 juin 2004


Atomes en friction = chaleur 


Laureen débarque avec ses trois portables, s'installe. Nous plugons, déplugons. Julie arrive. Nous déplugons, reformatons. Courses, franprix, légumes frais, danettes, bières, matage des photos d'Inde, dodo.
Julie, Laureen. Nous réinstallons. J'ai révé qu'un Indien me lançait une balle de ping-pong remplie d'un fumigéne sédatif. Laureen se casse, Julie reste. Nous downloadons, nous mettons à jour.
Julie reste finir d'essayer d'installer le deuxième portable qui ne veut plus booter. Je cours rejoindre Mathilde et Maïa. Soldes, jean de grossesse, petite robe noire de chaudasse, ensembles pour enfant, café verre d'eau, thé glacé, bière. Mathilde part se reposer. Bières, bières. Nous atterrissons dans un pauvre pub irlandais avec terrasse et match à l'intérieur. Rue calme. Bières, cocktails chelous, l'anniversaire d'une amie junk de Maïa. 26 ans. J'écoute une meuf parler des festivals électro de l'été. Je me fais tranquillement chier, pense à rentrer, fait du talkie-walkie avec Laureen. Je matte deux des meufs qui, maintenant que la conversation embraie sur des histoires de grossesses et de règles, peuvent se repoudrer gentiment mais ostensiblement le nez. Rentrage. Laureen défoncée ramène une imprimante,dernière tentative d'installation, posage. Calme. Laureen dort. Défoncé j'essaie de faire une mise en page potable, redécouvre les joies de la connexion illimitée, me rends compte que je fais de la rétention anale.

mercredi 23 juin 2004


Les joies de la gueule de bois 


"Certaines personnes considérent que les conseils non sollicités sont des actes d'hostilité."

Téléfilm M6 14h12


Phrases semi-définitives 


Ma soeur discrétement à l'oreille de mon père "mais peut-être il t'en veut de ton absence de réaction face à l'annonce de son viol?". Moi qui fait "quoi?". Elle "non rien". Le chapitre du "tu n'as pas été un père tu n'es qu'un géniteur". Le "je ne repartirai pas dans ta caisse papa" (Le sens! Le sens!). Le "je ne vais pas te sucer la bite pour que tu montes dans ma voiture non plus" de mon père. Le définitif "si tu ne veux plus de père je peux disparaître...complètement" (Lacan help me). Le "qu'entends tu quand tu dis père? Le signataire de ma caution?". Le départ grandiloquent, cette énième fuite paternelle. Ma soeur qui part le calmer. Les remontrances de mère-grand. Carole et Thierry qui minimise gentiment. Le retour du père. Les 3/4 d'heure dans sa kangoo jaune en bas de chez moi. Le sempiternel "je n'ai pas obligation de réussir ma vie". Le "non je vais plutôt me chercher une dernière bière" comme provoc finale et facile. Le signe de la main par la fenêtre de la voiture. Je t'aime. Je te hais. Une obligation familiale. Un anniversaire. Bla bla bla.

vendredi 18 juin 2004


Still smiling summer 


Je rejoins Michel nulle part vers Maisons-Alfort, écoute cette lecture d'égocentriques indigestes. Au dernier applaudissement je me casse, sors fumer une clope à l'air libre. Michel vient me déloger, me ramène dans le cercle. J'accepte "la coupette", parle avec une gueule d'ange hétéro. Champagne, champagne. Bla soirée abs bla performances bla super intéressant bla pareil bla ton tél bla le mien. Nous partons, le beau gosse est finalement pd, d'après Michel je me suis fait draguer, mon gaydar ne fonctionne plus (comme celui de Denis, son amour naissant n'était qu'un hétéro sensible HIHIHI). Phase 1 finish.
Phase 2. Nous sommes enfin sur Paris. Bières, bières, bières. Dis moi ce que tu penses de mes ex, je te dirais ce que je pense de tes actuels... Michel m'offre un paquet de clopes en dédommagement, je le mets dans un taxi. Cut. Phase 3.
J'appelle Laureen pour me plaindre de son antivirus qui m'a niqué tout accés à internet. Elle est à 200m. Of course j'arrive, je cours, j'y vais. Laureen ivre, un inconnu qui le restera, Antoine ivre aussi. Bières. Ils s'en vont danser (?). Je reste, finis ma bière, bouge vers Nation. Phase 4.
Tour du terre plein une fois, tour du terre plein deux fois, tour du terre plein trois fois. Un monsieur muscle au crane rasé débarque, m'entretient de la difficulté d'être tapin, m'offre une clope, m'invite chez lui. Phase 5.
Baise lente, progressive, conquérante, il ne croit pas à l'amour, moi si. Je finis par l'enculer, éjacule entre ses fesses, petite victoire minable. Il me donne les adresses pour tapiner. Je le remercie, pars, vole du poppers. Dans mon walk-man Jane B chante un truc de Zazie, quelque chose comme "je ne dirais plus un mot de toi". J'avance. Le génie de la Bastille est éteint, il est 4h50.

samedi 12 juin 2004


NB 


Penser tout de même à ne pas courir chez le rebeu dès que j'ai plus de 2 euros sur moi.



J'ai depuis plus d'une semaine une espèce d'indéfectible smile scotché au visage. Je ne sais pas exactement d'où ça sort. Certainement un truc comme le retour conjugué du soleil, de la sueur, des terrasses, des preuves d'amour, des tenues indécentes, des plans en extérieur... En vertu de quoi, Ullrich peut me proposer de se revoir j'acquiesce et vais même jusqu'à le rappeler. Alex peut bien éluder mon appel sous des prétextes obscurs, m'en fous. Je peux ne manger qu'une baguette de pain en guise de repas. On peut m'appeler un an et demi après à 9h30 du matin pour me proposer de reprendre des séances de mastering à Nancy. MLT peut m'obliger à prendre en main l'organisation de sa soirée de l'été. J'accepte même de fêter l'anniversaire de ma soeur en présence de mon père. Je suis d'accord pour tout. Cela ne me pose aucun problème. Je souris crânement. Je joue la fiérote. J'attends dans le bonheur que mes réserves s'épuisent, de voir si ça passe.

jeudi 3 juin 2004


Du soleil, des sourires et mes dents pourries. 


Je rejoins Laureen à Laumière chez Tim et Philippe, les pères adoptifs du joli punk bla bla. Thé dans l'appartement accueillant mais poussiéreux en cours d'aménagement, soleil par intermittences. Laureen me présente comme "le mec qui écrit phrases définitives" ça me fait sourire. Nous partons chercher à manger, faisons le tour du quartier. Le monop du coin et son boucher fantastique, l'épicerie de la collabo, la salope du tabac, l'Europe, le Lorraine, l'Escale, la Géode, l'Ibis, le café des amis qui est maintenant muré... Tout ces bars où j'ai vécu pendant trois ans. Nous passons devant le 127 avenue J J, je regarde avec un sourire en coin l'endroit où la Poupou s'est scratchée après la partie de cochon pendu sur son balcon qui a mal tournée. Retour chez Tim et Philippe, Laureen m'offre un autel indien en kit, me montre ses photos, j'ai l'idée de faire un post autour de leur déménagement en réponse à ceux d'appartements vides d'Alex, nous retrouvons un cheveu indien enroulé autour d'un baton d'encens, je le garde précieusement. Alex m'appelle à ce moment, me blatte sur deux trois conneries, contact, mon portable n'a plus de batteries, je lui passe Laureen très rapidement. Des signes idiots qui me font rire. Nous retournons boire du thé.


Papa, je t'aime. 


"Si tu n'as pas les moyens de t'offrir un appartement ce n'est pas la peine de le garder."

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