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jeudi 23 juin 2005


Un dernier soubresaut pour la route? 


Je ne sais pas quoi faire avec ce Timothy qui m'a recontacté et chez qui je squatte depuis un mois et demi. Agréable, doucement snob et arty mais, obligatoirement, pas follement valstar. Alors, oui, c'est très charmant le plan "je n'arrivais pas à t'oublier, je voulais te recontacter depuis 3 mois mais j'avais peur de ta réaction, je crois que je suis passé à côté de quelque chose avec toi, blablabla..."., surtout avec l'accent (so cute) Oui, c'est un peu la fête du slip 4 fois par jour (et même avec une clavicule cassée). Oui j'aime ce qu'il peint, oui il me fait rire, oui c'est charmant de s'embrasser dans la rue alors que tout le monde sait que "ça ne se fait pas". Oui j'aime cette douceur, j'aime dormir dans la cour qui donne sur le Père Lachaise, baiser en plein air, être ensemble, la tendresse tout ça tout ça. Mais quand même. Parce que bon ,je me répète mais "agréable, doucement snob et arty mais obligatoirement, pas follement valstar". Plutôt bon petit blanc bien frais avec des huitres en terrasse d'un bar quelconque (et dieu (?) sait que les produits de la mer (Lacan?) et moi c'est un peu la fête). Alors bien sur je peux faire le blabla sur les sujets qu'il faut (si assemblée réduite), bien sur je te compose un diner en deux temps trois ingrédients. Oui c'est sympa le marché le dimanche matin quand t'as la tête dans le cul et tes lunettes de soleil pour cacher tes yeux rouges d'alcool. C'est entendu, j'adore discuter des heures sur des sujets aussi passionnants que "la perte de l'érotisme dans l'art contemporain" (surtout que l'érotisme c'est un peu mon dada, c'est bien connu ce truc excite-bourgeois moi ça me fascine). Non j'adore vraiment les restaurants chichiteux mais mauvais, surtout s'ils sont chers. Les vernissages miséreux de quinquas en voie de loositude. Les obligations sociales avec des gens qu'on ne voit qu'une fois par an mais qui sont tellement sympathiques, ces repas avec des semi-golden people (d'ailleurs en général j'adore manger), se raconter nos voyages (argh, bientôt l'éducation des enfants). Je ne parle même pas des joies de la brocante et des invitations chez les voisins pour l'apéro ou à Venise pour la biennale. C'est bien simple, j'adore tout. Mais quand même je me dis que ce n'est pas possible, que ça ne va pas durer mais je ne sais pas pourquoi. Certainement parce que je suis incapable de faire un seul effort. Feignasse va.

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