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lundi 25 octobre 2004


Et moi de ricaner en haussant les épaules. 


"Mais faut qu'on se voit pour parler de la prochaine soirée de l'association tu vois?"
Narettoto, optimiste (ou intéressée ?) au téléphone hier.


vendredi 15 octobre 2004



J'aimerais bien que les gens arrêtent d'avoir un pauvre petit sourire en coin de merde quand je dis "ils vont me tuer".Le sale sourire en coin de merde qui veut dire "ah oui, c'est dur de se remettre à travailler hein, sale feignasse. C'est bien mieux de glander mais bon blablabla". Alors que moi je dis "ils vont me tuer". Les mots putain de bordel de merde, les mots quoi. C'est important non?
"Ils vont me tuer" c'est pas "je suis fatigué", c'est pas "oh lala le travail il faut être debout tôt", c'est pas"hum c'est dur à gérer les susceptibilités", ni même "comment puis-je accepter de vivre 32 heures par semaine avec ces crétins d'hystériques de droite de merde?". Non bordel. "Ils vont me tuer" ça veut dire "je vais mourir". Ca veut dire "Ils me tuent". Ca veut dire je, mon moi intime, ds., le truc que j'avais réussi difficilement à presque devenir, mon moi quoi bordel est en train de disparaître; je m'en vais; je retourne là-bas; je rentre chez ma mère. Et puis voila quoi. C'est tout (MD je t'aime). C'est une espèce de signal que j'envoie.
Et puis, en réponse, ce sourire narquois de merde avec cet air de compassion facile. Alors que non, je maintiens, c'est dangereux.


lundi 11 octobre 2004


Mon piti lapin blanc 


Alors, ce qui me fait mourir de rire c'est tous les crétins qui n'ont cessé de me dire "ouais mais tu vois ça va te donner un rythme et une stabilité de bosser" ou d'autres trucs du genre. Parce que oui, le rythme je l'ai c'est 9h 3h tout les jours, c'est stable effectivement je stagne à trois paquets de clopes/jours et je dépense bien tout l'argent que je n'ai toujours pas en resto de nuit, taxi et cocktails chelous. Donc c'est stable je prépare bien ma cirrhose et mes cancers, je ne change pas sur ce point.
Et puis ma vie sociale est magnifique je bosse avec mes confrères ("pas collègues coco on est dans la presse tu vois"), je mange avec mes confrères, je bois avec mes confrères, j'insulte mes confrères quand je suis bourré (mal mal de traiter sa rédac chef de "pauvre merde"), je me fais déposer chez moi par mes confrères, je cuve vite fait et je retourne les voir. Non vraiment c'est trop une nouvelle famille, pas bouffante du tout, pas étouffante non plus, une vraie famille quoi. Et j'adore la famille c'est bien connu. Alors donc c'est parfait. Juste ça me ramène encore et toujours au même truc. Le lieu où je suis disponible, où je suis serviable, où je n'existe qu'à travers l'autre. Un truc d'esclave quoi. Donc c'est stable aussi, pas de problème. Aucun problème.

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