lundi 11 octobre 2004
Mon piti lapin blanc
Alors, ce qui me fait mourir de rire c'est tous les crétins qui n'ont cessé de me dire "ouais mais tu vois ça va te donner un rythme et une stabilité de bosser" ou d'autres trucs du genre. Parce que oui, le rythme je l'ai c'est 9h 3h tout les jours, c'est stable effectivement je stagne à trois paquets de clopes/jours et je dépense bien tout l'argent que je n'ai toujours pas en resto de nuit, taxi et cocktails chelous. Donc c'est stable je prépare bien ma cirrhose et mes cancers, je ne change pas sur ce point.
Et puis ma vie sociale est magnifique je bosse avec mes confrères ("pas collègues coco on est dans la presse tu vois"), je mange avec mes confrères, je bois avec mes confrères, j'insulte mes confrères quand je suis bourré (mal mal de traiter sa rédac chef de "pauvre merde"), je me fais déposer chez moi par mes confrères, je cuve vite fait et je retourne les voir. Non vraiment c'est trop une nouvelle famille, pas bouffante du tout, pas étouffante non plus, une vraie famille quoi. Et j'adore la famille c'est bien connu. Alors donc c'est parfait. Juste ça me ramène encore et toujours au même truc. Le lieu où je suis disponible, où je suis serviable, où je n'existe qu'à travers l'autre. Un truc d'esclave quoi. Donc c'est stable aussi, pas de problème. Aucun problème.