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vendredi 30 avril 2004


Constatation avant le départ. 


Je n'ai plus de portable. Plus de sous, facture impayée, téléphone coupé. Ce n'est pas grave, c'est même plutôt bien, ça m'empêche de téléphoner à Alex une fois la porte de mère-grand refermée sur moi.
Bon d'accord il ne boit plus, il n'y a donc aucune chance qu'il accepte de me recevoir pour le digestif mais ça m'évite la honte d'un "ben non là, je ne préfére pas" ou pire d'un parachutage sur répondeur.


Quelqu'un a un sac à vomi, please ?  


La nouvelle aventure de la upper blogueugeoisie pd : qui s'est tapé Matoo ?


Sinon faire rentrer un faux clando en France,ça devient compliqué, moi je trouve.
Je dis ça, je dis rien hein...

mercredi 28 avril 2004


Too much for today 


Depuis le temps que mon réveil ne sonne pas j'en ai oublié la sonnerie. Je m'en suis rendu compte ce matin quand j'ai confondu le téléphone et le réveil. Je me suis énervé parce que c'est plus l'hiver et qu'il fait quand même nuit c'est pas normal. Ah non c'est pas le réveil c'est le téléphone. Je décroche marmonne un allo vaseux mais amusé, ce doit être Alex. Un "ds.?" empaté et enroué me parvient. J'hésite entre rigoler et m'inquièter... "Alex, qu'est ce que tu fous debout à cette heure?" "Non c'est Ullrich..."
Houps. Il a, en plus de sa dépression habituelle, un virus aux cordes vocales (une grippe tout simplement?). Ceci explique la méprise.
Une heure de "je ne veux pas te culpabiliser mais (...) tu m'as fait souffrir (...) tu n'as pas de compte à me rendre mais (...) ta lacheté (..) je ne comprends pas (...) blablabla.
Impeccable et digne dans mes draps mouillés (c'est le printemps il faut ranger la couette), j'encaisse, acquiesce, accepte, ne lui rétorque pas que son vampirisme, sa faconde exténuante, sa dépendance phagocytante, ses scènes de diva, blablabla.
Me recouche épuisé a six heures en éteignant le réveil.


Complicité imbécile. 


Ne pas oublier ce (joli) punk, vendeur de "La mouise" qui me traite (en souriant) de sale pauvre.

lundi 26 avril 2004


Premier jour de la dernière semaine du mois. 


Si je ne trouve pas immédiatement 800 euros je vais finir par être dans la merde.
Ok j'appelle mère-grand et je cesse de geindre.


Week end avec Denis 


J'sais pas quoi mettre pour venir regarder la télé.

On pourrait sortir se balader non?
Non.

Elle est où cette putain de manif?

Monop c'est toujours un peu un enchantement.

Non on prend un troisième pack c'est plus sur.

Il est hors de question que l'on se croise à Nation ce soir.

Anal, anal, anal.

Porter des gants par 25 degrés c'est ridicule je sais mais les microbes... Tu comprends?

Je préfère jeûner que de bouffer de ce chinois dégueulasse.

Tu préfères les coccinelles à ton colocataire.

jeudi 22 avril 2004


Mekhtoub, ta mère 


Alex me téléphone trop tardivement pour que je ne puisse pas craindre quelque chose. Il est ivre, a stoppé en partie son traitement, veut me voir. Je résiste, prouve que j'existe, craque sur le "tu veux pas juste venir me parler" empatté. Deal un taxi remboursable (scorpion-anal je suis, c'est Laureen qui le dit. Le 02/11/72 à 10h30, ce qui fait scorpion/scorpion, Madame), raccroche, me rue sur l'ordi, demande son approbation à Julie qui me la refuse et conclue par "vous allez vous engueuler et pleurer, vous fâcher pendant 2 jours et recommencer".

Arrive chez Alex. Ecoute une partie de l'horreur de l'internement (I.D.T. / Maison Blanche / Neuilly), me tape une crise d'angoisse. Boit peu. Me laisse enlacer, embrasser. Je suis vivant. Il est vivant... Nous sommes vivants.
Je prends une douche, change de vétements, mate un dvd. Il s'active, fait des shows dans les rideaux, des lessives.
Je suis entièrement propre pour la première fois depuis quatre jours. Nous nous couchons.

Réveil tardif. J'annule mon rendez-vous avec l'AS. Mes fringues et mes baskets séchent. Je ne peux pas partir. Je fais un café. Il dort.


Brut de pomme.
Le 22/04/04 à 12h30

mardi 20 avril 2004


Vases communicants 


Michel m'apprend, entre autres choses, la TS d'Ullrich le week-end dernier. Ca va finir par m'inquiéter ce début d'hécatombe parmi mes anciens amants. Je dois avoir des pouvoirs maléfiques. Ne couchez pas avec moi, c'est un conseil. Rien d 'autre à ajouter.


Tous mes amis ne sont pas partis mais je reste tout de même à la fenêtre. 


La gouche charmante et de passage hier après 15 jours sans nouvelles.
Alex au réveil après 18 jours d'exil.
Michel qui veut me voir dans la matinée après trois semaines d'indifférence silencieuse.
La Véro en retour progressif (rame ma fille, rame encore un peu).
Maïa qui s'excuse et qui veut boire un verre.
Emilie qui me téléphone (ça m'inquiète presque).
Il ne manque plus qu'un mail de Nath.

C'est quoi ces retours? Le printemps?


Grosse passive 


9h30 téléphone : Alex m'appelle. Il est sorti de l'HP, va mieux, veut "faire des trucs", est assommé par ses médocs, essaie de gliser un couplet sur "il faut que tu fasses des trucs", n'a pas mon appareil photo. Je lui déconseille de changer de traitement seul, note sa voix de vieillard, larmoie en silence pour le style (ou est -ce un réaction normale au réveil?), l'enjoins à plus de calme, de patience.
"On se voit bientôt" ce n'est pas réellement une question plus une affirmation, un constatation. Je ne suis pas sur d'être d'accord. Je sais qu'il ne me sert à rien d'avoir un avis, c'est ainsi. Mekthoub ta mère.
J'ouvre l'ordi ("cinq minutes après je m'ocupe de la paperasse promis"). Dans la liste de mails idiots arrivés dans la nuit je repère celui intitulé "I love you". C'est un virus bien entendu. Mekhtoub je te dis.

dimanche 18 avril 2004


Sunday morning, praise the dawning... 


Je me lève vaguement vers 15h tiré du lit par un Denis non fumeur débordant d'énergie et ne sachant quoi en faire. Repousse l'invitation au thé dominical chez sa soeur. Enfile un tee-shirt qui traine. Café, clope, ordi. Une d'odeur d'after-shave cheap vient parasiter mon cocon matinal. Mon tee-shirt s'est imprégné de l'odeur d'un des mecs de vendredi soir/samedi matin. Je déteste ça. Je trouve ça incroyable qu'il y ait encore des gens qui se parfument au déodorant de supermarché en 2004.

Penser à ne plus se frotter contre les mecs qui puent le Axe ou tout autre truc du même acabit. Et surveiller ses affaires, oui je sais.

samedi 17 avril 2004


La voie du zen passe par le détachement matériel 


Après avoir considérablement trop bu avec Mèlane, je pars à Nation. Il est six heures du matin, j'emporte mes lunettes de soleil histoire de me la péter en revenant avec le soleil qui se lève et les pue-la-sueur qui partent bosser (oui je ne me suis pas remis des années 80, les lunettes de soleil la nuit etc etc). Pouf à genoux, pouf à trois, pouf à quatre. Un des participants me ramasse gentiment mes gants tombés de ma poche arrière. Nous nous finissons au soleil levant. Bye et merci.
Gants, walkman, je rentre obnubilé par mon nez qui me brule. Merci le poppers.
Ce matin je dois filer chez Mèlane suivre les passionnantes aventures de Paris et Nicole, walkman, gants, lunettes...lunettes? lunettes!? Merde.

J'avais pas repéré des Gucci très jolies?

mercredi 14 avril 2004


All by myself 


La Véro me pose un lapin ce matin. Je me lève à midi. J'ai passé mon week-end au lit chez Denis à me faire servir et à relire du Tadié. Ma soeur ne m'appelle plus de bon matin pour me motiver. Julie n'a toujours pas le temps de voir ce que se passe avec phrases définitives. Thilde est accaparée par sa grossesse. Nous sommes déja mercredi. Je sens que la semaine va être improductive au possible.

samedi 10 avril 2004


La vie est dure (en général) et je n' ai rien à dire en particulier. Ah si Denis est faché parce que je le "traite comme une merde" Houps sorry chéri 


Les deux acteurs hollywoodiens sont très fragilisés psychologiquement en ce moment ayant chacun perdu un être cher à leur coeur.

Le couple de Harrison Ford et Calista Flockhart traverse actuellement une nouvelle crise. L'héroïne d'Ally McBeal a récemment dû faire piquer son chien. Webster avait été son fidèle compagnon pendant une dizaine d'année et elle a beaucoup de mal à se remettre de sa perte. Elle regrette que l'acteur ne la soutienne pas autant qu'elle le voudrait, bien qu'elle comprenne qu'il a lui-même d'autres sentiments à gérer. Il faut dire que lui a perdu sa mère il y a quelques semaines, un peu plus d'un mois avant que l'animal ne soit euthanasié.

Merci vous

mercredi 7 avril 2004


Recherche d'emploi 


C'est un peu désagréable de se faire chier dessus par des pisseuses qui se sentent supérieures à toi sous prétexte qu'elles sont en position de force. Je veux dire normalement c'est moi la pisseuse impolie et pédante. Je ne suis plus habitué.
Cela dit je suis "content" de m'activer, de passer des coups de téléphone, de prendre des rendez-vous. Etrange. La montée de sève comme dit si, hum? joliment? oui joliment, ma tante? Non juste ça m'occupe l'esprit, Alex aura servi à ça. Tiens oui, faisons en un martyre chrétien qui donne son âme afin de sauver la mienne. Merci toi. Et adieu. (Non Nath, il n'est pas mort juste je n'ai plus le droit de le revoir et ce n'est certainement pas plus mal ainsi)

mardi 6 avril 2004


Ma vie est fantastique 


Ma soeur s'est fait renverser par un scooter l'autre soir, rien de grave si ce n'est le délit de fuite du taxi et du scooter. Elles est restée inconsciente 1/4 d'heure sur la chaussée, ne s'est pas fait écraser. Aurait pu. Les yeux larmoyants (décidément ce devient une habitude) je lui rappelle qu'elle n'est pas programmée pour mourir avant moi.

dimanche 4 avril 2004


Méthadone et parenthèses. 


Laureen nous demande de concentrer nos énergies afin d'envoyer des ondes positives à Alex (oui nous sommes des idiotes-mystico-global energy-chakra ta mère). Le problème c'est que les miennes sont troublées par une espèce de rancoeur imbécile envers lui (va savoir pourquoi). Pour compenser je pleure (à moitié ivre en rentrant d'un plan cul avorté; juste histoire de faire chic quoi) lorsque je vois le génie de la bastille qui n'a toujours pas changé de pied.

jeudi 1 avril 2004


L'horreur absolue est en avance 


Je me réveille, cherche mes clopes ne les trouve pas, regarde machinalement les appels passés et reçus lors de ma 1243ème perte de mémoire consécutive à un taux d'alcoolémie au dessus de la moyenne autorisée, remarque l'appel reçu d'Alex à 7h30, répondeur. C'est un message d'insultes, il ne veut plus que je l'appelle, je ne suis qu'un grosse merde, j'ai encore perdu mon appareil photo ( le troisième ou le quatrième?). Je jette le téléphone, me rue sur mes fringues éparses, fouille, rien. Je suis effectivement une grosse merde. Je reprends le téléphone, laisse un message super énervé lui disant de fouiller chez lui, de regarder dans le sac que j'ai oublié et de me communiquer de quelque manière que ce soit le compte rendu de ses recherches. Café, ordi, mail. Pouf long mail de Nath cool, pouf long mail d'Emilie re-cool. Tiens un mail d'Alex à 12h14 intitulé "nouvelles d' A" et un autre à 9h21 sans objet. Je commence par celui donnant des nouvelles, pense tomber sur un de ces mails hebdomadaires envoyés à une grande partie de son carnet d'adresse. Non c'est apparemment son mec qui écrit. Alex a été hospitalisé ce matin, il "va un peu près bien". C'est vraisemblablement une TS. Journée noire, je pense me réfugier chez Denis. Je ne peux rien faire, je reste prostré, me demande si je dois appeller JP pour lui expliquer la soirée d'hier, défie la fenêtre du regard.
Nous sommes le premier avril, ça ne me fait pas rire du tout.

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