dépotoir provisoire

Petit café de fin de diner.
Petit café comme je te hais.

La bande son c'est "music"

Michael Jackson est mort.
L'orage gronde.
Je danse dans la rue

Incroyable, la rose exsangue qui agonisait sur le rebord de ma fenêtre se met à faire des pousses.

Pendant ce temps, fugace, envisager la possibilité de l'appeler. Et puis non. Trop compliqué.

Elle était là, je le savais. Je ne l'avais pas cueillie, elle était là, c'est tout. Dans son emballage de kraft et de papier de soie, elle avait un acte de naissance. Elle existait. Je ne l'aimais pas cette rose. Rouge, pas épanouie, dans de mauvais habits. J'ai reconnu son pedigree immédiatement, encore une rose politisée. Je lui ordonné de ne pas bouger, de ne pas exister, de rester là sur la table basse et d'essayer de se faire discrète. J'ai du ressortir à un moment puis j'ai dormi. Elle était là. Point. On allait voir.

Le lendemain je suis parti vite en lui jetant des regards inquiets. Je ne suis pas rentré. J'avais une messe pour un chat mort avec Fabianny. J'ai dormi sur ce lit où il avait dormi. Puis le matin je suis reparti. Meurtres, viols, douleurs, souffrance. Ma récréation.

Quand je suis rentré elle était au même endroit; obéissante la rose. Cette obéissance l'avait flétrie, abimée. Je l'ai déshabillée, je lui ai coupée la queue et l'ai suspendue tête en bas. Tu sécheras comme ça, droite et renversée. J'ai attendu, préparé à dîner, passé la soirée, dormi.

Encore un lendemain, j'ai eu honte, une rose mise à mourir. C'est triste, c'est dur, c'est irresponsable. Je l'ai mise exsangue dans l'eau, sur la fenêtre. Je ralentis son agonie. Peut-être même je cherche à ce qu'elle s'épanouisse.

Je suis un monstre même pas poétique. Un artiste conceptuel naze. Je ne suis pas le petit prince.

Je relis pas, j'ai pas envie.



Sinon ça va oui, merci.

Bisous les chatons.

ps : oups j'ai oublié de vous montrer les tatoos...



Croit celui qui peut croire.
Moi j'ai besoin d'espoir.
Sinon je ne suis rien.

Ressortir de vieux oripeaux, sortir, abandonner, ne plus séduire, jamais. Connaître déjà le mensonge de cet état. L'auto-privation.

Regarder des photos, ne pas écouter de musique, ne surtout pas ouvrir Itunes, se faire encrer. Ne pas défroncer les sourcils de la journée. Rester dans l'effroi et l'interdiction.

Avancer quand même, aller au taf, avancer masqué. Encore un mensonge, s'oublier dans celui-ci. Meurtres, viols, douleurs, souffrance. Une récréation.

"tu es un monstre" me dit-il.
Je ne dis rien.



Et aussi le tatoueur:

"C'est étrange les gens se font beaucoup de tatouages commémoratifs en ce moment, ce doit être la crise..."

(???)

Ce n'était pas censé en être un.

J'ai lancé toutes les modes. J'ai créé tout les mouvements. J'ai 754 ans. Je suis la beauté, la finesse, l'intelligence. Je suis dieu, si je veux. Je tue d'une œillade, d'un mot. Je suis sublime, fantastique, magnifique.

JE SUIS UN GROS CONNARD.

No more.

CONNARD, CONNARD CONNARD.

Je me hais de bon matin.

Have a nice day. Je pars à la guerre.

Me faire tatouer des cœurs dessinés par Alex (preuves d'amour imaginaires) le jour où je dis à T. (celui dont je disais 127 fois le nom quotidiennement) que je ne peux pax endosser cet amour là (Yann A, je t'emmerde), le jour où je vais retrouver l'autre, mon semi amant, le petit P (tiens je t'emmerde aussi, c'est pour la forme), moi je trouve ça pas très sain. Malsain quoi. Et encore je vous passe le message de Timothy.

Insane.

Triangulation, rectangulation. Paclairisation. Quadrature du cercle, sa mère.

Insane.

Je ne m'aime pas beaucoup ce matin.

Insane.

En préambule il y a ce SMS reçu alors que je suis en train de dîner avec celui dont je dis le nom 127 fois par jour. You've got mail. Effectivement, une déclaration sublime. J'en suis sorti fumer une clope pour cacher les larmes qui montaient et le relire tranquillement. Bon c'était mignon et habile.

Après y'a le coup de la chaude pisse comme cadeau de semi-adieu. Moi tu me connais, un amant plus que régulier, un amouraché, un à qui je tiens, qui choppe une MST le jour où je pars le "tromper" avec celui dont je dis le nom 127 fois par jour (et qu'on va finir par appeler T. pour que ce soit plus simple); je trouve ça étrange.
Nan, mais bon passons, c'est pas comme si on avait rebaisé dès mon retour de Nantes. C'est pas comme si il m'avait annoncé le lendemain au téléphone qu'il fallait que j'aille chez le médecin. Et puis les gonorhées c'est sympa comme animal de compagnie. Ca m'empêche pas du tout de baiser avec celui dont je dis le nom 127 fois par jour (qu'on va finir par appeler T. pour que ce soit plus simple).
Bon ça c'est quand même un deuxièmement.


Ca continue alors que je suis dans le bus en train de rentrer chez moi pour rejoindre celui dont je dis le nom 127 fois par jour (et qu'on va finir par appeler T. pour que ce soit plus simple) le plan "Ha c'est rigolo, Thibault (un autre pas le T. hein!) s'est fait agresser hier à la même heure dans le même bus. Plus de blackberry blabla, les détails sympas". Moi comme je suis flippé en permanence et qu'il le sait, je trouve ça très moyen. Je dis c'est de la vengeance et de la mesquine ma fille, il dit non, je dis ok mais je n'en pense pas moins.

Lacanien mon cul oui! Moi je suis boudiniste (nan y'a pas de faute) et je n'en démordrais pas, c'est une vengeance. Je suis touché. Là.

Vieille, vieille, vieille, vieille typo.

Puis :

No reference, no consequence,
I think of you, I think of you
No commitment, nonexistent
Lovely you, I think of you

Living the high life, as the girlfriend of a star
A circle of friends who were girlfriends of stars
She’s in no good mood, he orders the car
She tells the driver to drive really far
Are you happy now?
Are you happy now?

Alors par quoi je commence?

Philippe J au MZ? Les vieux punks? Ce petit Mathias, splendide comme un cadeau de retour? Ce petit Gaspard hyper prometteur (3 ans baby, c'est pas sexuel)? Le week-end bucolique et absolument serein? La fête foraine champagne/frites? My loneliness is killing me? Les larmes du petit Pierre? Ma culpabilité dédouanée? Le trop (de drogues, d'alcool, d'amour)? Le retour au journal de l'horreur? Le fight? Lui? La gauche? Les élections?

Je vais encore sortir ce soir
Je le regretterais peut-être/sans doute.

Bon sinon c'est un peu chiant que tout le monde veuille m'épouser en même temps. Je suis une salope je vous dis. Revenez quand je serais déprimé et on en reparle.

EWS. Le reste plus tard.

Bisous chouchous