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jeudi 18 juin 2009


Mon coeur est presque nu, j'ai le pied dans la tombe, déjà je ne suis plus. 


Elle était là, je le savais. Je ne l'avais pas cueillie, elle était là, c'est tout. Dans son emballage de kraft et de papier de soie, elle avait un acte de naissance. Elle existait. Je ne l'aimais pas cette rose. Rouge, pas épanouie, dans de mauvais habits. J'ai reconnu son pedigree immédiatement, encore une rose politisée. Je lui ordonné de ne pas bouger, de ne pas exister, de rester là sur la table basse et d'essayer de se faire discrète. J'ai du ressortir à un moment puis j'ai dormi. Elle était là. Point. On allait voir.

Le lendemain je suis parti vite en lui jetant des regards inquiets. Je ne suis pas rentré. J'avais une messe pour un chat mort avec Fabianny. J'ai dormi sur ce lit où il avait dormi. Puis le matin je suis reparti. Meurtres, viols, douleurs, souffrance. Ma récréation.

Quand je suis rentré elle était au même endroit; obéissante la rose. Cette obéissance l'avait flétrie, abimée. Je l'ai déshabillée, je lui ai coupée la queue et l'ai suspendue tête en bas. Tu sécheras comme ça, droite et renversée. J'ai attendu, préparé à dîner, passé la soirée, dormi.

Encore un lendemain, j'ai eu honte, une rose mise à mourir. C'est triste, c'est dur, c'est irresponsable. Je l'ai mise exsangue dans l'eau, sur la fenêtre. Je ralentis son agonie. Peut-être même je cherche à ce qu'elle s'épanouisse.

Je suis un monstre même pas poétique. Un artiste conceptuel naze. Je ne suis pas le petit prince.

Je relis pas, j'ai pas envie.



Sinon ça va oui, merci.

Bisous les chatons.

ps : oups j'ai oublié de vous montrer les tatoos...



Croit celui qui peut croire.
Moi j'ai besoin d'espoir.
Sinon je ne suis rien.

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