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lundi 31 mai 2004


Repas de pentecôte impromptu 


Denis m'amène mon café au lit, gentil Denis. Je suis pourtant censé veiller sur lui depuis sa dernière crise d'épilepsie. Mais non. Mon portable (qui refonctionne enfin) sonne. Denis me l'apporte en courant un peu stressé à l'idée que je perde un appel présumé précieux. Je ne comprends pas son empressement, ne réponds pas, bois mon café. Message. Mon père, ce crétin admirable, me demande de le rappeler le plus tôt possible, c'est important.
Je m'énerve par avance, sens la prise de gueule sur mes loyers impayés, décide d'être charmant mais ferme. L'excuse presque de sa mesquinerie. Non parce que l'air de rien il est fun quand même. C'est vrai que l'on se marre trop avec la parentéle décontractée. Vraiment j'adore être appelé "fils n°2" c'est tellement sympatoche, j'adore que mon petit (demi) frère m'annonce comme "le locataire de la propriétaire" (ce garçon m'étonne quand même, 10 ans et déja sarcastique). J'adore entendre ma belle-mère répondre "tu fais comme tu veux" à la question "ça te dit qu'il vienne manger avec nous?".
Enfin pour le coup, comme l'heure est grave, comme je mets en danger l'économie familiale à grand coup de humpff 800 euros de loyers impayés (bad bad boy quasiment le prix d'un "vrai bureau en bois d'arbre"), j'ai le droit à une convocation à mi chemin entre compréhension et remontage programmé des bretelles que je ne porte pas. Je vais manger à Nation, en famille puis charmant tête à tête avec ce qui est censé être l'autorité. Certainement pour m'expliquer la vie ou pour me proposer de m'occuper du parc informatique d'une mairie communiste de banlieue. Et comme c'est ce midi je ne peux même pas aller me faire sauter sur le terre plein central après. Je suis sur qu'il l'a fait exprès.

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