lundi 3 mai 2004
Bloqué dedans.
Ce qui est bien avec la honte c'est que finalement j'arrive assez bien à me la mettre tout seul. Il me suffit de racheter une bouteille de vin en sortant de chez mère-grand et de la boire en me rendant ridicule sur msn.
Ce n'est pas trop le plan cul avec un hétéro (?) fétichiste des pieds AVEC chaussettes, ce n'est pas non plus le fait d'avoir bu de la vodka cheap et chaude à 5 heures du matin sur un banc avec un simili clochard (même plutôt bien ça : je ne l'ai pas rapatrié chez moi), ce n'est pas l'habituelle fuite chez Denis, ce ne sont pas les larmes qui me viennent lorsque Genievève Emery hurle qu'elle ne pourra jamais vivre sans lui, ce n'est pas mon foie engorgé... Non c'est juste le petit mot du mec du syndic collé dans l'entrée (mon (ex?) ami le pd ventripotent) qui informe "le résident qui a cassé ce matin sa clé dans la serrure" qu'il "peut récupérer ce qui en reste". Dessous la moitié de clé manquante sur mon trousseau, son nom, la date et l'heure, le 1er mai 2004, 14h38.
Je dois avoir sonné ivre mort à l'aube chez quelqu'un pour me faire ouvrir la porte, je n'ai pas de double de cette clé, je n'ose pas aller le voir pour lui réclamer un double. Trop honte. Je me cache, appelle Denis à la rescousse, échafaude des scénarios improbables pour récupérer discrétement une clé.
Nous sommes dans une situation difficile
Geneviève est grande et m'aide de son mieux
elle n'est pas en cause
mais j'ai de lourdes charges et j'ai pensé,
enfin je me vois contrainte de me séparer
de ce bijou qui pour moi représente..beaucoup
J. Demy "les parapluies de Cherbourg"